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La petite histoire

Publié par Jess

Moi :

Moi c’est Jess. J’ai 27 ans et j’habite à Nîmes dans le Gard (30).

J’ai eu envie de faire partager ma passion pour la crèche de Noël et de faire découvrir les quelques décors que j’ai réalisé moi-même. Je serais ravie de me mettre en relation avec d’autres passionnés pour échanger conseils, astuces et bons plans sur le sujet et découvrir d’autres crèches.

De la tradition à la passion :

On ne peut pas dire que nous sommes très croyants dans la famille mais la crèche reste une tradition pour chaque Noël. Bien plus que ce que ça représente en terme de religion, ce que j’aime avant tout, c’est de mettre en scène tout ce petit monde miniature.

Cela m’a pris toute petite, et cela ne me quitte plus. Chaque année c’est toujours la même impatience, quand je déballe mes cartons de décorations. Réfléchir à ce qu’il me manque encore pour améliorer ma maquette, essayant de gagner de la place pour en rajouter toujours plus. J’adore voir petit à petit comme un bout du pays comme figé dans une certaine époque, envahir mon appartement.

Les souvenirs d’enfance :

Je mentirai si je disais quand et pourquoi tout a commencé. Mais au plus loin que je me souvienne, déjà toute petite, l’excitation m’envahissait de voir ma mère sortir les cartons de décorations de Noël. Bien sûr cela annonçait l’arrivée du Père Noël dans les semaines à venir et les cadeaux qu’il n’oubliait jamais de déposer au pied du sapin. Sapin que la préparation n’avait pas grand intérêt pour moi. Mais, quand je voyais apparaître les petits santons soigneusement emballés dans du papier bulle, mes yeux d’enfants s’émerveiller. C’était un peu comme déballer, déjà, les cadeaux le matin du 25. Les décors n’étaient que du papier rocher grossièrement imité, une étable en bois recouverte de mousse, quelques petites maisons… Les santons pour la plupart étaient en argile brute que ma mère peignait elle-même ou pour les plus vieux en plastique. Ma mère avait pris pour habitude d’acquérir quelques nouveaux santons par an. Bien souvent, elle achetait les santons en référence aux rôles jouaient par mon frère et moi à la crèche vivante de notre village (pour la petite info).

Les débuts :

En grandissant, on aurait pu croire que je me serais éloigné du monde des santons sachant que peu de personnes de ma génération partagent cette même passion. C’est bien dommage ! En tout cas, dans mon entourage, je n’en connais pas. On me regarde d’ailleurs avec des yeux ronds quand je parle de crèche de Noël avec autant d’entrain.

Mais ayant quitté le domicile parental, il y a de nombreuses années déjà, je partais de zéro, n’ayant pas ma propre crèche. Pestant de ne pas pouvoir honorer la tradition qui devenait mienne, ma mère me fit cadeau de ma toute première crèche pour mon anniversaire (excellente idée puisque je suis née 6 jours avant le jour de Noël). C’était une étable toute simple, avec les santons principaux grossièrement faits et collés à la bâtisse. Manquant de moyens, je suis resté quelques années à jalouser celle de ma mère, que je venais aider à installer ne dérogeant pas à la tradition.

Les santons :

Et puis, viens le jour où j’ai voulu avoir une « vraie » crèche, MA crèche. Alors avec peu de moyens et de la patience, je me suis lancé. Je rêvais d’une crèche comme on en voit dans les salons du santon ou sur les photos des sites des plus célèbres santonniers… j’ai vite réalisé que ce serait très long et très couteux d’avoir d’aussi belles maisons et autres bâtiments que ceux fabriqués par les santonniers. Mais je tenais à avoir de vrais santons d’argile, j’ai alors commencé à remplacer petit à petit mes santons en résine mal faits. En commençant par les plus importants évidemment, puis selon mes envies ou mes besoins en rapport avec mon décor. Pour cela je suis allé dans une boutique de souvenirs près de chez moi. Je mettais souvent arrêté devant la vitrine mais je n’avais jamais franchi la porte. Là, je découvris hormis les souvenirs habituels et les cartes postales de ma ville, plusieurs collections de santonniers soigneusement exposés dans des vitrines de verre. J’ai eu un vrai coup de cœur pour la collection du santonnier Escoffier. Tous mes santons en sont d’ailleurs (sauf Marie et Joseph) et viennent de cette boutique car je préfère aller discuter avec le couple qui la tient plutôt que de commander sur internet. Et comme ma mère (qui le fait toujours aujourd’hui) j’invite de nouveaux personnages à venir animer ma crèche chaque année. Sauf que moi je n’attends pas nécessairement la période des fêtes pour en acheter pour avoir l’occasion d’en posséder plus au moment de l’installation.

Les décors :

En revanche, pour les décors, je suis un peu moins intransigeante. Je ne veux pas forcément tous les décors d’un santonnier en particulier, même si là aussi, mon préféré reste Escoffier car j’adore tout son travail. Je trouve qu’il va plus loin dans le détail que les autres, c’est très réaliste et c’est un travail minutieux. Mais malheureusement, mon budget crèche étant un peu limité, j’ai dû me détourner des maisons en plâtre imitation vieille pierres. Ma solution de rechange a été découverte au hasard. En fait, un jour en période de fêtes, je proposais à ma mère en guise de balade, d’aller voir les décorations de Noël chez Truffaut car je sais que ça la fait toujours rêver. Je m’attendais à voir des décorations de sapin et autres décorations de table habituelles. Rien que je n’avais besoin. Et c’est avec émerveillement que j’ai découvert plusieurs rayons consacrés aux décorations de crèche. Imaginez, lâcher un enfant dans un magasin de jouets, et vous aurez à peu près ma réaction en voyant ça. Je voulais tout !

Il y avait des décors de rivière, pont en bois, moulin à eau, fontaine, ateliers de travail, animaux miniatures... Le plus difficile commençait alors : faire un choix et imaginer virtuellement la crèche pour que tout rentre. Depuis, c’est un RDV que je ne manque jamais. Dans mon élan, j’ai entraîné ma mère, qui elle aussi a toujours aimé, faire la crèche de Noël, mais là, elle passait elle aussi au cran supérieur.

De retour à la maison ce jour-là, posant mes paquets sur la table à manger, je retrouvais mon âme d’enfant au milieu de ce joli fouillis.

J'ai aussi découvert il y a peu les décors du Moulin à huile qu'on peux acheter sur leur site ou dans certains magasin Auchan en période de fêtes. Le prix reste raisonnable. Et pour ce qui est des accessoires, j'aime beaucoup le site Holyart.

Mes propres décors :

Pour tout ce qui ait verdure, coin de montagne/campagne, j’avais trouvé le bon filon pour un prix raisonnable. Le souci, c’est qu’une crèche dite provençale, c’est surtout un village miniature aux maisons de pierre. J’en revenais à mon problème qui comme je l’ai plus haut, est que les fabrications des santonniers si belles soient-elles, sont relativement chères. J’avais bien pensé au début à économiser pour m’acheter une bâtisse de temps en temps. Mais j’aurais mis bien trop de temps à créer un vrai petit village et j’avais bien trop d’autres accessoires à acheter encore pour aller plus loin dans le détail. Ma mère m’avait alors suggéré de les fabriquer moi-même. Mais étant très peu patiente et doutant de mon sens artistique, je lui ai immédiatement répondu que jamais je ne pourrais faire ça.

Et pourtant… cherchant à acheter sur internet des bâtiments au meilleur prix, je suis tombé presque par hasard sur quelques sites et blogs de passionnés comme moi. Je suis resté stupéfaite de voir que quelques personnes allaient encore plus loin en fabriquant eux-mêmes des décors vraiment très beaux. Certains expliquaient très bien toutes leurs techniques. Je me suis évidemment empressé de montrer tout ça à ma mère qui elle voulait essayer. Et finalement, n’ayant pas vraiment d’autres choix, je me suis lancé avec elle. Qui ne tente rien n’a rien, pas vrai ?

Et nous voilà donc au mois d’avril 2013, (oui, je sais, bien en dehors de la période des fêtes) piochant quelques idées par-ci par-là, en faisant naître d’autres, ajustant le choix des matériaux ou des modèles et essayant d’aller au plus simple. Nous avons donc transformé mon appartement en véritable chantier de construction pour crèche miniature ! Ne travaillant pas à l’époque, je m’étais dit qu’à défaut de réussir ce que j’avais en tête, ça occuperait mes journées. Et finalement, la passion aidant et pas peu fière des premiers résultats, je me suis vite prise au jeu. En quelques semaines, des petits bâtiments se sont montés.

Même si mes réalisations sont loin d’être digne de mon santonnier préféré, j’avoue être assez contente de mon travail. Et après tout, ça ne met pas revenu bien cher et je me suis amusé. En fait, même si elles ne sont pas parfaites, le simple fait de les avoir créés moi-même, rajoute tout un autre sens à la féerie de Noël. Autant vous dire, que j’ai hâte d’être au prochain Noël pour voir l’ensemble du travail accompli en situation. Car bien évidemment, ayant terminé mes travaux à la fin mai, j’ai dû tout ranger (soigneusement) dans des cartons. Frustration assurée !

Le blog :

L’idée du blog, ne met donc pas venu par hasard. Dans mes recherches, je me suis rendue compte qu’il n’y avait que très peu de sites ou blogs. Alors, j’ai voulu moi-même aider, échanger, voire conseiller les personnes qui s’intéressent au monde miniature de la crèche de Noël. J’espère que les amateurs apprécieront.

Bonne découverte !

Jess